Les années 2020 et 2021 furent des périodes très laborieuses pour les investisseurs immobiliers. Cela amène à se questionner sur ce que nous réserve cette année par rapport au marché de l’immobilier. Une chose qui est sûre et certaine est que les mois qui viennent auront une part importante à jouer.
Les dernières périodes ont été principalement marquées par la surchauffe, la surévaluation ainsi que la surenchère, pour ne citer que ces aspects. Malgré la baisse radicale de l’inventaire des maisons disponibles, les ventes ont connu une grande augmentation.
On en vient alors à se demander si ces tendances auront aussi une influence sur l’année 2022. D’autre part, faudrait savoir si le marché immobilier retrouvera enfin une certaine normalité. Il serait tout aussi intéressant de savoir si les personnes ayant bénéficié des bas taux hypothécaires afin de mener à terme leur projet vont subir des répercussions importantes.
Voici un tour d’horizon sur comment se présentera le marché immobilier québécois dans les mois qui suivent.
État actuel du marché immobilier et retour sur 2021
L’année 2021 a été d’une grande productivité en ce qui concerne le marché immobilier. Cela a même dépassé les attentes ainsi que les prospectives des professionnels du secteur.
En réalité, les coûts ont connu une hausse très majeure qui avait été estimée. Le prix a augmenté de +24 % à l’échelle provinciale. Avec la fin des mesures sanitaires, un retour a la stabilité était attendue, mais cela ne fut également pas le cas. Cependant, on observe au niveau des activités, un ralentissement depuis quelques mois.
D’après un constat réalisé par l’ACI (Association Canadienne de l’Immeuble) en novembre, l’année 2021 fut une période où le record des ventes résidentielles au Canada a été battu. L’APCIQ (Association Professionnelle des Courtiers Immobiliers du Québec) a de son côté remarqué qu’en 2021, il y plus de 108.900 ventes. Cela revient donc à dire que 2021 est la deuxième année la plus dynamique qu’on ait notée au Québec.
Baisse des ventes et pénurie de logements
Depuis les dernières années, une instabilité du marché se fait ressentir et cela continue durant les années 2021 et 2022. À vrai dire, la demande prend le dessus sur l’offre. En plus, les inscriptions deviennent tellement rares qu’il est à présent question d’une pénurie de logements.
Contrairement à la période de janvier 2021, le premier mois de l’année 2022 a connu une baisse d’inscriptions de 15 % pour la RMR de Montréal et 33 % pour le conglomérat du Québec.
Ce manque d’offre a bien évidemment fait chuter le nombre de ventes de -27 % pour le territoire du Montréal et -16 % pour la zone du Québec. Tout ceci malgré la notoriété que connaît le marché à l’heure actuelle.
Les plex et la copropriété prennent la relève
Peu importe le type d’acheteurs, les habitations conçues pour abriter une seule famille sont les plus recherchées par la majorité. Toutefois, certains foyers n’effectuent pas ce choix à cause de sa faible offre et de l’accroissement vertigineux de son prix.
En 2021, le plex et la copropriété ont pris une plus grande envergure sur le marché. Partout en provinces ainsi que dans les grandes villes, cela est dorénavant perçu comme un indispensable pour avoir accès à la propriété. Cette première reste une vérité inéluctable à l’endroit des jeunes acheteurs et les foyers moins riches cherchant à se retirer du marché locatif.
Quant aux plex, ils présentent aussi de l’intérêt, en particulier grâce à leur offre qui permet aux locateurs d’utiliser les redevances pour payer leur hypothèque.
Les enjeux d’abordabilité
Déjà qu’il était bien haut en 2020, le prix des appartements a continué son ascension jusqu’en 2021. Au Québec, le coût moyen d’une habitation unifamiliale a qui plus est atteint 362.000 $, ce qui équivaut à une hausse annuelle de 24 %.
En janvier 2022, voici le montant moyen pour une maison unifamiliale.
- Pour la RMR de Montréal, 541.000 $, donc une augmentation de 25 % ;
- Pour le secteur du Québec, 325.000 $, donc une hausse de 15 %.
La montée rapide et inattendue des coûts a été accentuée par la surenchère ayant impacté un grand nombre des ventes de la province en 2021. En certaines occasions, cette adjudication atteignait plus de 10 % du montant réclamé. Dans ces conditions, le marché de nombreux domaines a été touché par une véritable évaluation excessive de la valeur des biens immeubles.
Il existe donc une raison à cause de laquelle la proportion de propriétés de choix de prix élevé est en plein essor. Toujours dans la période de janvier, les appartements qui valent 700.000 $ et plus constituent 22 % du marché de la zone de Montréal.
Avec l’augmentation incessante des prix, un autre phénomène inquiétant est apparu. Il s’agit de l’abordabilité des appartements. Pendant que certains secteurs et villes font profiter d’un bon niveau d’abordabilité, il existe au même moment des lieux où avoir accès à la propriété est difficile. Cela touche essentiellement les jeunes ménages.
Les jeunes ménages plus affectés
En décembre, une information exclusive de l’APCIQ est apparue et elle révélait que la majorité des jeunes foyers était touchée par la hausse des prix. Pour être plus précis, 63 % ont affirmé que cela a eu un impact négatif sur leurs intentions d’achat. En plus, un grand nombre déclare ne pas avoir l’idée de se reloger d’ici 2026. Il mentionne également ne pas disposer du budget nécessaire pour entrer en possession d’un bien dans le secteur.
Le secteur de Montréal reste spécialement affecté par les enjeux d’abordabilité. Pour dire vrai, une grande partie des jeunes ménages doit abandonner l’idée d’acheter une habitation unifamiliale et se diriger vers la copropriété qui se trouve moins onéreuse. Sauf si elle consent à partir de la métropole ou si elle dispose d’un soutien financier de la part d’un proche. Certains qui sont moins riches se résolvent même à demeurer sur le marché locatif.
L’APCHQ (Association des Professionnels de la Construction et de l’Habitation du Québec) dans le but de venir en aide aux jeunes acquéreurs propose au gouvernement la mise en place de mesures concrètes. Il s’agit entre autres d’offrir aux premiers acheteurs un reversement des droits de mutation.
Les prévisions pour le marché immobilier du Québec en 2022
L’année 2022 vient de commencer, mais la question de savoir ce qu’elle nous réserve au niveau du marché immobilier reste compréhensible. Quelles sont les perspectives à venir ? Voici quelques réponses à ce questionnement.
Taux hypothécaires : plusieurs hausses à prévoir
Après être resté des mois à un creux historique de 0,25 %, le taux directeur de la Banque du Canada augmentera de nouveau en 2022. Dans le but d’équilibrer la forte pression de la hausse actuelle des prix, cette institution financière avait prédit cette augmentation des taux d’intérêt.
Cette résolution de la banque centrale canadienne entraîne déjà certains établissements financiers à multiplier leurs taux hypothécaires par anticipation. Cela concerne principalement les taux fixes avec une date d’expiration de 5 ans.
Cette inflation devrait freiner l’évolution des coûts du secteur et la surchauffe actuelle animée par les faibles taux des derniers mois.
En début mars, une augmentation du taux directeur a commencé par être remarquée. Le mercredi 2 mars, la Banque du Canada a pris la décision de multiplier son pourcentage à 0,50 %, soit une fluctuation de + 0,25. Les récents acquéreurs ainsi que les propriétaires doivent se préparer à d’autres inflations pendant les mois qui viennent.
Bulle immobilière et normalisation forcée selon l’APCIQ
L’APCIQ a remarqué le 14 décembre que dans son bilan de 2021, la création d’un début de bulle immobilière. Cependant, cela ne concerne pas la province toute entière, mais plutôt l’immense secteur du Montréal.
« Dans son ensemble, le marché immobilier résidentiel au Québec n’est pas dans une situation de bulle immobilière comme en Ontario ou en Colombie-Britannique. Cependant, à Montréal et ses environs périphériques, y compris ceux de villégiature en pleine croissance, certaines dérivées de marché qui mènent à la création d’une bulle sont remarquées. »
Celle-ci est particulièrement déterminée par l’inaptitude de la plupart des premiers acquéreurs à entrer en possession d’une maison et par une vulnérabilité accrue des acquéreurs sur le marché.
Toutefois, l’Association n’est pas pessimiste. L’augmentation prévue des taux hypothécaires devrait qui plus est assurer la neutralisation de la bulle en création ainsi qu’un équilibre du secteur. Par conséquent, le marché immobilier résidentiel devrait faire face à une normalisation forcée.
L’APCIQ prévoit qu’en 2022 aura finalement lieu une baisse du prix moyen des logements. Elle pense qu’à l’échelle de la province, les coûts fluctueront de + 3 % et que les ventes baisseront de 12 %.
La hausse des prix va se poursuivre au Canada selon RE/MAX
Selon les prévisions de RE/MAX Canada, l’inflation se poursuivra jusqu’à l’année prochaine. En effet, une analyse de cette agence immobilière prévoit qu’une hausse de 9,2 % pourrait survenir dans le marché résidentiel canadien.
Ce résultat provient de sondages qui ont été effectués auprès d’agents et de courtiers immobiliers. Il prend en compte la tendance à la relocalisation interprovinciale qui a commencé en été 2020 et qui devrait continuer son ascension jusqu’en 2022.
Même si l’analyse met à l’écart la province du Québec, on peut se demander si de telles perspectives pourraient aussi avoir des répercussions sur le secteur.
Y aura-t-il une correction des prix ?
À cause de l’inflation galopante dans certains territoires, bon nombre de professionnels pensent que le marché immobilier pourrait connaître une correction des prix pendant l’année en cours.
Les estimations de l’APCIQ vont également dans ce sens, surtout pour le secteur du Montréal. Il y est mentionné que « le marché de Montréal continuera probablement de rester sous tension bien que les prix soient inévitablement et sainement revus à court terme, particulièrement dans l’unifamiliale et les gammes de montants élevés ».
2022 : une bonne année pour vendre ou acheter ?
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Posséder un projet bien planifié et s’encadrer des meilleurs professionnels en immobilier est la clé du succès.
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